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Une jolie maison au cœur du village de Bailly, dans les Yvelines, c’est dans un cadre de verdure que Caroline Karout a posé ses pinceaux il y a une dizaine d’années. Elle y a installé un atelier d’artiste jouxtant un cabinet de consultation, puisque la jeune femme conjugue des talents de peintre à une vocation de psychologue. Un lieu empreint de sérénité où le blanc s’harmonise au gris, comme dans sa dernière série de toiles intitulée Lumières.
Recherche picturale
« J’ai imaginé ces toiles avec une approche plus spirituelle, fruit d’un travail sur le moi intérieur que je puise dans la pratique de ma profession », dévoile l’artiste au parcours atypique. Née au Koweït de parents libano-égyptiens, Caroline Karout a vécu quelques années au Liban, puis au Canada, avant d’arriver en France. Dès l’adolescence, l’attrait pour la peinture s’impose à elle comme une évidence, tout comme son attirance pour la psychologie. Elle nourrit en parallèle ses deux passions, la première très librement dans l’atelier d’une artiste-peintre, la deuxième avec une formation et un diplôme à la clé. Curieuse et instinctive, la jeune femme s’essaie à différents styles picturaux, une série sur l’Egypte, quelques animaux, des nus et des portraits. Elle aime jouer avec les couleurs, les ombres et les lumières, tout en avouant « préférer manier la couleur que la technique du dessin ».
De la figuration à l’abstraction
Caroline Karout va peu à peu s’orienter vers l’abstrait, une manière d’exprimer les évolutions de sa vie intérieure. Quelques collages pour commencer, auxquels elle associera ensuite des touches de peintures. Alors qu’elle traverse une période de vie très active, sa fascination pour les couleurs s’exprime dans des séries à thèmes : Rouges, Bleus, Verts. Un style qui prend peu à peu du relief sur des toiles brutes où elle se plaît à mélanger les matériaux : plâtre, cailloux, sable, paillettes, tissus…
« Je laisse mon intuition s’exprimer librement. La toile s’anime sans que je sache ce que cela va donner.»
Croisement de lignes verticales et horizontales, superposition de matières, l’œuvre s’invente dans un réseau de fils et de traces laissées par le pinceau. Des influences ? Très peu, pas plus que de véritable cursus classique. Caroline Karout se veut affranchie de tout courant. Elle invente sa propre technique alliant spontanéité du geste, affectivité et sensibilité à fleur de toile. Une combinaison subtile propre à faire naître chez l’artiste et son public « des sentiments de sérénité et de paix ».